Biodynamique

L’agriculture biodynamique repose sur la compréhension profonde et le respect des liens existant entre les différents écosystèmes présents dans un environnement donné (ferme, jardin, domaine vinicole, etc.). Elle vise à prendre soin du sol, de la flore et de la faune afin de les revitaliser et de les préserver. Si certaines pratiques sont similaires à celles utilisées en agriculture biologique, la biodynamie en possède aussi des spécifiques, fondamentales :

• considérer la zone de culture agricole comme un seul et même organisme,
• recourir à l'utilisation de préparations biodynamiques, dites « préparats », faites à base de plantes médicinales, de minéraux de quartz et de bouse afin d’entretenir la vie dans le sol et de soutenir la croissance des végétaux,
• protéger les sols grâce à la rotation des cultures et à la non-mécanisation des tâches agricoles,
• prendre en compte les rythmes des planètes, notamment ceux de la Lune et du Soleil (calendrier lunaire pour la taille, la récolte, le travail de la terre, les semis, etc.)

Les produits cultivés se révèlent de ce fait on ne peut plus naturels. La pratique de la biodynamie dans un domaine agricole ou vinicole influence ainsi la qualité gustative et nutritionnelle de la production. 

La viticulture n'a pas été épargnée par l'appauvrissement et l'érosion des sols, ni par l'altération de la vie de la vigne (pesticides, etc.). Cet impact sur la qualité du raisin se répercute ensuite sur les propriétés organoleptiques d'un vin. En ce sens, l'agriculture biodynamique appliquée au monde du vin contribue à la pleine expression du terroir d' un vignoble, et donc à celle de ses cépages. Cette diversité est de plus en plus appréciée par les consommateurs lorsqu'ils dégustent des vins certifiés par les labels Déméter, Biodyvin ou encore Nature & Progrès.

En viticulture biodynamique, les plantes les plus souvent utilisées pour les pulvérisations de préparations sont l’ortie, la sauge, la prêle ou encore la valériane. On retrouve fréquemment trois préparations destinées à soigner et énergiser la vigne : la silice de corne, la bouse de corne et le compost de bouse. Les vignerons possèdent leurs propres préparations, qu’ils utilisent en s’appuyant sur le rythme lunaire. Si ces pratiques sont parfois qualifiées d’ésotérisme, la viticulture biodynamique revendique surtout l'usage d'un bon sens au service de l'excellence des vins.

Si la biodynamie est l’un des courants au fondement de l’agriculture biologique, il existe des différences notables entre un vin biologique, un vin biodynamique, ou encore un vin naturel.

Pour obtenir leur certification, ces deux derniers doivent répondre à uncahier des charges beaucoup plus exigeant, basé sur le concept de la biodynamie et sur l’application de ses pratiques de culture. La liste des intrants autorisés s’avère alors très réduite et même inexistante pour les vins naturels, à l’exception des sulfites (ou dioxyde de soufre, SO2).